Vidéo expli­ca­tive « Corona­virus et épilepsie »

Le COVID-19 ne pose pas plus de risque aux personnes atteintes d’épilepsie qu’aux autres ; le vaccin est conseillé.
Produc­tion : Ligue Suisse contre l’Epilepsie 2021.

Corona Virus

Nos réponses aux questions des personnes atteintes d’épilepsie et de leurs proches sur le coronavirus/Covid-19 (COrona­VIrus Disease 2019).

D’une manière générale, les personnes consi­dé­rées comme parti­cu­liè­re­ment à risque sont celles souffrant déjà d’une maladie. L’épilepsie fait-elle partie de ces dernières ?

Non, l’épilepsie seule ne fait pas partie des maladies préexis­tantes mention­nées par l’OFSP. Mais c’est diffé­rent lorsque d’autres maladies viennent s’y ajouter.

Nouveau corona­virus : personnes parti­cu­liè­re­ment à risque

Il n’en reste pas moins que tout le monde doit se protéger d’une conta­mi­na­tion et suivre les recommandations.

Voici comment nous protéger

Les antiépi­lep­tiques attaquent-ils le système immuni­taire, rendant ainsi les personnes plus vulnérables ?

Ce n’est vrai que pour de rares options théra­peu­tiques, telles que l’ACTH, les stéroïdes et les immuno­thé­ra­pies, ainsi que, dans une moindre mesure, la phény­toïne, le phéno­bar­bital ou la primi­done (Mysoline®). La plupart des personnes atteintes d’épilepsie ont un système immuni­taire normal, s’il n’est pas affaibli par d’autres maladies ou traite­ments. Il est impératif de conti­nuer à prendre réguliè­re­ment le traite­ment antiépileptique.

Les crises augmentent-elles en cas d’infection au Covid-19 ?

La fièvre peut provo­quer des crises épilep­tiques. D’autres déclen­cheurs possibles de crises sont le stress, l’anxiété ou le manque de sommeil causés par la situa­tion actuelle, la prise irrégu­lière de nourri­ture, de boissons ou de médica­ments (en raison de vomis­se­ments, p. ex.). Dans l’état actuel des infor­ma­tions issues de pays plus touchés, le risque de crises supplé­men­taires liées au Covid-19 est plutôt faible chez la plupart des personnes atteintes d’épilepsie.

Que faire si les crises augmentent après une contamination ?

Dans ces circons­tances, appelez votre médecin de famille et votre neuro­logue traitant et suivez leurs instruc­tions. Il peut dans ce cas être utile d’avoir un médica­ment d’urgence en réserve. Si une crise dure plus de 3 minutes et si l’on ne dispose pas d’un médica­ment d’urgence ou s’il est sans effet, il faut protéger la personne contre les blessures et appeler le 144.
Premiers secours

Mon rendez-vous chez le médecin a été annulé. Que faire ?

Les établis­se­ments de santé doivent actuel­le­ment reporter l’ensemble des inter­ven­tions et traite­ments non urgents. Le risque d’infection est en outre accru dans les salles d’attente. En cas de besoin urgent, une consul­ta­tion télépho­nique est en principe possible. Les autres rendez-vous doivent être repoussés à une date ultérieure.

Les médica­ments sont actuel­le­ment rationnés. Qu’est-ce que cela signifie pour les personnes atteintes d’épilepsie ?

La mesure de l’OFSP concerne tous les médica­ments sur ordon­nance, donc aussi les antiépi­lep­tiques. Les personnes atteintes d’une maladie chronique telle que l’épilepsie sont autori­sées à couvrir leurs besoins pour deux mois au maximum. Nous vous recom­man­dons de vous consti­tuer une petite réserve person­nelle ; procurez-vous une nouvelle ordon­nance à temps par téléphone. À la fin de la crise actuelle, nous nous engage­rons pour qu’il soit possible de se consti­tuer des réserves plus impor­tantes, parce que le risque de pénurie est indépen­dant du coronavirus.

Auteur : Stephan Rüegg ; dernière actua­li­sa­tion du contenu : 25 mars 2020