Valproate

Éviter et signaler les troubles et malformations

L’effet tératogène du valproate (Depakine, Orfiril, Convulex) est connu depuis les années 80. Depuis 2006, les notices mettent en garde contre la survenue potentielle de troubles graves du développement, qui viennent s’ajouter aux malformations sévères. Selon les informations rapportées ces derniers mois par les médias, un pictogramme a été ajouté sur l’emballage pour avertir les patients des risques liés à la prise de ce médicament par des femmes enceintes, et les limitations d’utilisation ont encore été renforcées.

Malgré ces mesures, ce médicament est encore prescrit aux adolescentes et aux femmes sans raison impérative ou n’est pas remplacé par un autre traitement avant la puberté. La prescription du valproate aux filles pubères et femmes en âge de procréer n’est justifiable qu’en l’absence d’alternatives. Dans un tel cas, la patiente concernée doit recevoir des explications détaillées conformément aux documents Swissmedic.

Si vous soignez des mères qui ont pris du valproate pendant leur grossesse: attirez leur attention sur les éventuels effets secondaires. Les troubles du développement, tels que les déficiences intellectuelles ou l’autisme chez les enfants qui ont été exposés au valproate avant leur naissance, doivent en particulier être impérativement signalés au centre de pharmacovigilance compétent, de préférence via le portail de vigilance et d’annonce électronique ElViS (www.swissmedic.ch à Surveillance du marché à Pharmacovigilance). Merci d’en parler également dans votre entourage – car tout enfant victime d’un trouble évitable est une victime de trop!

Plus d’informations à ce sujet pour les femmes concernées

Informations de la Swissmedic au sujet

EURAP, le registre européen de suivi des grossesses sous traitement antiépileptique

Auteur: Stephan Rüegg, dernière actualisation de cette page : janvier 2021